Miels 2024

Les miels de printemps et d’été 2024 sont d’excellente qualité et récoltent 4 étoiles (sur 5) après analyse en laboratoire. Ces 4 étoiles sont la preuve de miels d’excellente qualité. La quantité produite en 2024 est très faible, du fait des mauvaises conditions météorologiques… Mais la qualité est donc excellente!

Cette année 2024 a été exceptionnelle au-niveau météorologique… et donc au-niveau apicole… Il va falloir s’habituer ! Une année exceptionnellement humide. Donc, même si la chaleur était là, l’absence de soleil et les nombreuses précipitations n’ont pas permis de miellée significative…

Ce tableau comparatif, sur des données depuis 1901 est éloquent… avec des précipitations proches du record sur ces 124 dernières années (et, avec au total 63 jours de pluie).

Après avoir récolé le miel de printemps aux alentours du 25 mai, l’espoir que ma deuxième (et dernière) récolte de miel soit meilleure est vite retombé, du fait d’un nombre assez important d’essaimage dès que le soleil pointait le bout de son nez, et une météo restant assez maussade. La récolte d’été est donc, elle aussi faible mais malgré cela d’excellente qualité!

Si vous souhaitez en commander (à venir chercher à Rhisnes ou livraison possible en fonction de la quantité et de mes trajets ;-)), n’hésitez pas à me contacter via le site ou par téléphone au +32 474 30 20 17.

Publié par Nicolas Breye dans Miel

Miel été 2024 : médaillé d’or

Ce miel d’été, récolté dans les communes de Rhisnes et Liernu, se caractérise par une grande onctuosité et un profil aromatique unique. L’analyse en laboratoire démontre toutes les qualités du produits et il a récolté 4 étoiles sur 5, indiquant la grande qualité du produit. Le détail de l’analyse est en bas de page.

Inscrit au « Concours des miels d’ici et d’ailleurs 2024 » organisé par le Cari, il décroche la médaille d’or!

Caractéristiques physico-chimiques

Avec une humidité mesurée à 16,4 %, ce miel présente une texture stable et sèche, gage d’une bonne conservation. Sa conductivité de 0,48 mS/cm est typique des miels floraux. Un indice de saccharase de 20 ainsi qu’un faible taux de HMF (1,2 mg/kg) confirment sa fraîcheur et sa qualité.

Profil sensoriel

Sa couleur, d’un clair rappelant la pêche blanche, et sa texture onctueuse en font un miel agréable à l’œil et au palais. Les arômes dominants se déploient autour de notes fruitées, rappelant les fruits rouges frais et le caramel léger, accompagnés de nuances florales et végétales résinées, offrant une belle profondeur et une sensation douce et équilibrée.

Composition florale

Ce miel est principalement issu du nectar des ronces (63 % de pollens), avec des contributions importantes de châtaignier (14 %) et de trèfle (10 %), qui enrichissent son caractère et son goût.

En somme, ce miel d’été est une véritable représentation du terroir namurois, à déguster avant fin septembre 2026 pour apprécier pleinement sa fraîcheur et son intensité aromatique.

Publié par Nicolas Breye dans Miel

Miel printemps 2024

Ce miel de printemps, récolté fin mai dans la région de Rhisnes (province de Namur), se distingue par sa composition riche et ses arômes spécifiques. Après analyse (v. en bas de page pour le rapport détaillé), ce miel bénéficie de 4 étoiles (sur 5), ce qui indique une excellente qualité et un « vrai » miel (qui, par définition, n’est produit que par les abeilles… ce qui n’est pas le cas de nombreux produits vendus en grande surface, selon plusieurs études).

A noter que ce miel a cristallisé de façon instable dans les pots et une fine couche en surface peut être présente (léger déphasage). Cela n’altère pas la qualité intrinsèque du produit.

Caractéristiques physico-chimiques

L’humidité mesurée de ce miel est de 17,7 %, parfaitement conforme aux standards de qualité, avec une conductivité de 0,45 mS/cm, typique des miels floraux. L’indice de saccharase de 31,1 et un faible taux de HMF (2,4 mg/kg) indiquent une fraîcheur exemplaire et une absence de dégradation.

Profil sensoriel

De couleur ocre jaune, ce miel présente une cristallisation très fine, avec une texture homogène et semi-fluide. Son profil aromatique est complexe, avec des notes dominantes chaudes, végétales, et un arrière-goût caramélisé rappelant le caramel au beurre. Des nuances fruitées et florales apportent de la fraîcheur, tandis que des touches résineuses et légèrement « animales », dues au pollen de pissenlit et d’aubépine, ajoutent une profondeur unique.

Composition florale

Le miel est principalement issu du colza, du saule, du pissenlit, et de l’aubépine. Les fleurs d’accompagnement incluent diverses espèces comme le châtaignier et le poirier, contribuant à un profil subtil et nuancé.

En conclusion, ce miel de printemps du Namurois, riche en arômes floraux et caramélisés, constitue une délicieuse expression du terroir local, à savourer idéalement avant mai 2026 pour conserver toutes ses qualités aromatiques.

Publié par Nicolas Breye dans Miel

Miel de printemps 2023 médaille d’argent

Ce miel de printemps 2023 a été récolté le 26 mai, après une saison assez exceptionnelle (début de printemps très humide et froid). Il est auréolé d’une médaille d’argent au concours des « miels d’ici et d’ailleurs 2023 » organisé par le Cari (sous mon nom : BREYE Nicolas).

Ce miel est assez riche en saccharase (enzyme apportée par les abeilles), ce qui caractérise un produit de très bonne qualité, de même que le taux d’HMF, qui indique qu’aucune dégradation n’a eu lieu depuis le butinage des abeilles et la transformation du nectar en miel.

Mes pratiques apicoles qui visent à pouvoir récolter un produit naturel et pur dans le respect des abeilles permettent d’obtenir ce miel d’excellente qualité (4 étoiles obtenues) et qui a obtenu une médaille d’argent à un concours des meilleurs miels.

Après récolte, le miel est mélangé pour obtenir une texture crémeuse et tartinable. Cette étape se fait de façon artisanale et ne dégrade pas les qualités intrinsèques du miel. Ce malaxage se fait à froid et vise à limiter la taille des cristaux de sucre. La cristallisation imperceptible et le sablage très fin sont le fruit de ce malaxage.

Ce miel, aux notes végétales et aromatiques, est un miel toutes fleurs avec, pour origine botanique principale, le colza, le saule et l’aubépine. Vous trouverez l’analyse détaillé de ce miel de printemps en cliquant sur le lien.

Si vous souhaitez en acheter, n’hésitez pas à me contacter via la page contact du site ou à me téléphoner au +32 474 30 20 17.

Publié par Nicolas Breye dans Non classé

Miel d’été 2023

Le miel d’été 2023 est un miel issu du butinage des abeilles entre fin mai et mi-juillet… et est honoré de 5 étoiles (sur 5) après analyse en laboratoire par le Cari!

Directement après la récolte (et après passage en « maturateur »), je remplis quelques pots de cette récolte toute fraiche pour les amateurs de miel liquide… Vendu liquide, il cristallisera en pot s’il n’est pas assez rapidement consommé (généralement… ça n’arrive pas! :-). La cristallisation est un phénomène naturelle et le phénomène indique même qu’il s’agit d’un produit de qualité (produit qui n’a pas été surchauffé) !

Afin de pouvoir proposer un miel crémeux et tartinable, le miel liquide est mélangé afin d’avoir une cristallisation la plus fine possible (sans mélange, le miel cristallise grossièrement, avec des grains de taille importante). J’utilise la technique d’ensemencement afin d’obtenir une texture parfaitement tartinable. Cette technique consiste à mélanger une toute petite quantité de miel de printemps (qui a une cristallisation fine naturellement) à quelques kilos de miel d’été liquide, qui va répéter la structure des cristaux déjà existants et donc cristalliser finement. Ces quelques kilos obtenus permettent alors d’ensemencer une plus grande quantité de miel. Ainsi, malgré la très faible présence du miel de printemps (+- 1%), le miel obtenu a une consistance et texture très proches de celui-ci.

Le miel d’été récolté dans les environs de Namur est toujours un miel plus « typé », avec des saveurs et arômes souvent plus complexes. Ce miel 2023 est un miel aux notes chaudes, végétales et fruitées. Les notes fruités sont liées au nectar de ronces et troènes tandis que les arômes raffraichissants viennent du nectar de tilleul (avec un côté « mentholé »). L’analyse montre aussi que le miel est composé de miellat, apportant des touches caramélisées et boisées au miel.

Après analyse en laboratoire, le miel obtient le maximum d’étoiles possible (5/5), montrant l’excellente qualité du produit. Cliquez sur le lien pour avoir le détail.

Publié par Nicolas Breye dans Non classé

Miels 2023 d’excellente qualité

Les miels de printemps et d’été 2023 sont d’excellente qualité. Mais comment s’est passée la saison apicole 2023?

Cette année 2023 a été assez exceptionnelle au-niveau météorologique… et donc au-niveau apicole… Il va falloir s’habituer! Un printemps exceptionnellement humide et un début d’été exceptionnellement sec!

source : meteobelgique.be

Le printemps a tardé à arriver, avec des précépitations beaucoup plus importantes que la normale en mars (plus de 125 mm à Uccle), un avril humide et froid, et une miellée qui n’a réellement commencé que fin avril. J’ai récolté le miel de printemps le 26 mai, ce qui est la date la plus tardive des 5 dernières années!

Après le 26 mai, c’est donc le miel d’été que stockaient les abeilles dans les hausses. Mais sous une vague de chaleur précoce et un mois de juin le plus chaud jamais enregistré à Uccle, la production de nectar a très vite été peu abondante… mais les conditions étaient bonnes pour que du miellat puisse être récolté. La récolte d’été a donc été peu abondante, mais elle est de très bonne qualité… Après analyse par le Cari, mon miel d’été crémeux reçoit la note la plus haute, avec 5 étoiles attribuées!

Le miel de printemps reçoit lui 4 belles étoiles… et surtout une médaille d’argent au concours « miels d’ici et d’ailleurs 2023 », indiquant l’excellente qualité du miel… Qualité qui découle naturellement de méthodes artisanales et de pratiques respectueuses de la nature et des abeilles!

Si vous souhaitez en commander (à venir chercher à Rhisnes ou livraison possible en fonction de la quantité et de mes trajets ;-)), n’hésitez pas à me contacter via le site ou par téléphone au +32 474 30 20 17.

Publié par Nicolas Breye dans Miel

Miel été 2022

Ce miel a été récolté début juillet, mais dès le 20 juin, le manque de pluie n’a plus permis aux plantes de sécréter du nectar et les ruches ne prenaient plus de poids. Les hausses ont été laissés sur les ruches afin de permettre aux abeilles de bien faire sécher le miel et d’avoir un produit de qualité, que l’analyse approuve! 🙂 Les premières sorties des abeilles pour produire ce miel d’été 2022 se sont faites le 12 mai.

Miel d’été 2022

Ce miel « aux notes chaudes, végétales et aromatiques » est composé notamment, de miel de trèfles, de ronces et de miellat.

Afin de le rendre tartinable, ce miel a été ensemmencé par du miel de printemps, à hauteur de 10 à 15%.

L’analyse réalisée par le CARI donne un miel 4 étoiles, très proches de la note maximale de 5 étoiles !

Une mesure des polyphénols a été réalisée avec une valeur de 37,9 mg/100g de miel… À 40 mg, le miel aurait obtenu 5 étoiles ! Raté cette fois-ci, mais l’analyse atteste de la très bonne qualité du produit !

Publié par Nicolas Breye dans Non classé

Miel de printemps 2022

Le miel de printemps 2022 est un miel issu du nectar récolté par mes abeilles entre le 10 avril et récolté le 12 mai.

Miel de printemps 2022

Après l’avoir extrait et filtré, le miel a été mélangé afin de le rendre crémeux. Cette méthode mécanique permet de casser les structures cristallines en cours de formation et permet d’avoir de très fins cristaux, mêmes imperceptibles. Les miels cristalisent naturellement et en Belgique, seul le miel d’acacia peut se targuer de ne pas cristalliser (il ne peut être récolté que dans les rares zones avec de nombreux robiniers). Le miel de printemps, de part sa composition et son rapport glucose/fructose, cristallisent même très rapidement. D’ailleurs, si l’apiculteur n’est pas attentif, il peut même cristaliser dans les rayons, rendant sa récolte impossible. En le malaxant régulièrement, la cristalisation sera fine et le miel crémeux. Parfait pour mettre sur les tartines!

C’est le cas de mon miel de printemps 2022 et, après analyse, le miel peut être qualifié de « saule dominant« . Ses autres origines botaniques sont : pissenlit, fruitiers et colza. Ses saveurs et arômes en font un « miel doux aux notes végétales et aromatiques« .

Publié par Nicolas Breye dans Non classé

Miels 2022

La saison 2022 fut une bonne année pour l’apiculture en Belgique et les miels 2022 sont excellents !

Miels 2022 A bij Bee

Habituellement, en fonction de la météo, je pose mes hausses (c’est-à-dire la partie où les abeilles stockent le miel que je récolte) aux alentours du 10 avril. Je fais une première récolte dans la première quinzaine de mai (miel de printemps) et une deuxième récolte fin juin-début juillet (miel d’été).

Cette année, le printemps a été ensoleillé et assez chaud, avec des abeilles qui ne s’ennuyaient jamais! Le résultat : une belle récolte, et des colonies qui ont très peu eu envie d’essaimer! Cela s’explique sans doute par le fait que les rares jours de « mauvais » temps n’étaient que passagers et que donc, les colonies, au sommet de leur développement (lorsque la population était maximale) ne se sont jamais retrouvées confinées plusieurs jours dans leurs ruches. Même si quelques colonies ont essaimées, il n’y a pas eu de réelles fièvres d’essaimage cette année dans mes ruchers!

En juin par contre, la sécheresse a commencé à se faire plus marquée, et l’augmentation inéductable des températures nocturnes ne permettait meme plus l’apparition de rosées matinales. Les plantes n’ont donc très vite plus produit de nectar en suffisance, et la récolte d’été s’est retrouvée très vite pliée, même si elle n’a pas été mauvaise en soi.

Les miels de printemps et d’été 2022 sont décrits plus précisément sur leur page, avec également le résultat de l’analyse des miels en laboratoire effectué par le CARI.

Publié par Nicolas Breye dans Non classé

Le nourrissement (des abeilles), nécessaire, indispensable, inutile?

Je vais couper court à cette question! Le rôle premier d’un apiculteur est de prendre soin de ses abeilles… Ainsi, il doit veiller à ce qu’elles ne manquent pas de nourriture et, en cas de disette, lui en fournir. Cela s’appelle le nourrissement, terme spécifique à l’apiculture! Le nourrissement se définit comme le nourrisage (c’est-à-dire la fourniture de nourriture) des abeilles d’une ruche.

Certains sont étonnés que l’on doive nourrir les abeilles. Pourtant, il s’agit d’une pratique tout-à-fait normale et élémentaire pour tous possesseurs d’animaux ! Les abeilles devraient-ils être une exception? Faudrait-il laisser mourir de faim des colonies d’abeilles sous prétexte que ce n’est pas « naturel »?

Il existe différents types de nourrissement, avec des objectifs différents, détaillés dans l’article ci-dessous. Personnellement, je ne pratique pas les nourissements dits « stimulatifs » et je ne nourris les colonies que lorsqu’elles risquent de manquer de nourriture (ex : hivernage ou jeune essaim). Malgré tout, même si je ne les pratique pas, les nourrissements « stimulatifs », visant à augmenter la production de miel de la ruche, ne sont, à mon sens, pas choquants, tant qu’ils sont faits dans le respect des abeilles… et des consommateurs (v. nourrissement de stimulation)!

Pourquoi nourrir les abeilles?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l’apiculteur effectue un nourrissement :

  • en cas de famine, nourrissement de secours
  • dans le but de stimuler la colonie
  • pour « fixer » un essaim dans sa nouvelle ruche
  • en préparation à l’hivernage

Comment nourrir les abeilles?

La nourriture fournie est toujours composée essentiellement de sucre mais sous différentes formes et différentes concentrations :

  • du sirop 50/50 (sirop de sucre, dont le poids d’eau est équivalent au poids du sucre)
  • sirop 70/30 (sirop avec 70% de poids en sucre et 30% d’eau ; c’est un sirop fortement concentré en sucre qu’on appelle « sirop lourd »)
  • sirop dilué (avec 10, 20 ou 30% de sucre ; sirop peu concentré en sucre)
  • candi (sorte de pâte de sucre)
  • pâte protéinée (candi dans lequel des protéines sont ajoutées, du pollen ou d’autres protéines naturelles)

Le sirop est versé dans un nourrisseur, qui se trouve généralement au-dessus de la colonie, afin que les abeilles n’aient plus qu’à descendre ce sirop dans le corps de la ruche. Le candi peut directement être posé sur les cadres puisqu’il se présente sous forme de pâte.

Le nourrissement peut aussi se faire avec des cadres remplis (miel + pollen), que l’apiculteur aura précédemment récoltés (et correctement stockés.

Famine

Lorsque la ruche est en famine en saison (manque flagrant de nourriture, avec la mort de la colonie proche), il est du devoir de l’apiculteur de nourrir cette colonie immédiatement! Ensuite, il doit chercher la cause de la famine. Si son origine vient d’une mauvaise gestion de la nourriture par la colonie, il faut remplacer la reine de la colonie. En effet, ça signifie que cette colonie n’est pas capable de bien gérer le stock de nourriture et il n’est donc pas bon de les maintenir artificiellement (en + de l’impossibilité pour ce genre de colonies de vivre sans l’Homme, pour l’apiculteur, ce genre de colonies nécessitera d’être sous perfusion constamment). Par contre, si la famine est liée à un évènement spécifique (ex : plusieurs semaines de mauvais temps en tout début de saison alors qu’elle avait déjà commencé, essaimage, etc), le nourrissement de la colonie, avec du candi (éventuellement avec de la pâte protéinée s’il n’y a pas de réserve de pollen ou avec du sirop 50/50 en faisant attention à ne pas le retrouver dans le miel récolé!), permettra un redémarrage de la colonie et elle s’en remettra rapidement.

Causes

En fin d’hiver, il arrive fréquemment que la colonie soit proche de la famine. Les raisons peuvent être multiples :

  • réserves insuffisantes avant hivernage
  • hiver ne finissant plus
  • colonie ayant consommé plus que normalement (!! il faut en chercher la cause!)

Quand les colonies doivent être nourries en fin d’hivernage, on le fait avec du candi (ou pâte protéinée), permettant de palier à l’absence de miel dans les cadres. L’avantage du candi par rapport à un sirop 50/50 est que le candi s’apparente pour les abeilles à du miel, c’est-à-dire de la nourriture qu’elles auraient stockée, tandis que le sirop est assimilé à du nectar. Ainsi :

  • les abeilles ne doivent pas transformer le candi avant de le manger
  • ça ne les stimule pas, les abeilles ne « croyant » pas à une miellée
  • le candi, de par sa texture, peut être posé directement à proximité de la grappe d’abeilles (en cas de températures très faibles, la grappe d’abeilles ne peut pratiquement pas se déplacer)
  • le candi sera consommé et non stocké dans les alvéoles ; il n’y a donc aucun risque qu’on en retrouve dans le miel

Ainsi, le candi est à utiliser lorsque les températures sont froides (hiver) ou en tout début de saison, pour ne pas faire croire à une miellée inexistante et ne pas stimuler la colonie.

Nourrissement de stimulation

Le nourrissement de stimulation consiste à donner du sirop faiblement concentré (50/50 maximum mais préférable du 20 ou 30%) de façon périodique (par exemple quelques centaines de millilitres tous les jours ou 500 ml tous les 3 jours) dans le but de simuler une miellée, ce qui aura pour effet de faire pondre la reine de façon très importante. Cela se pratique généralement en début de saison (mars-avril) ou 5-6 semaines avant une miellée attendue. Cela permet ainsi d’avoir une ruche hyper vaillante, avec de très nombreuses butineuses pour le début de la miellée, prêtes pour la récolte du nectar. Par contre, ce nourrissement spéculatif engendre un grand risque d’essaimage (où une partie des abeilles quitte la ruche pour fonder une nouvelle colonie). Particulièrement en cas de miellées attendues qui n’arrive pas. Et s’il y a essaimage, le nourrissement aura été complètement contre-productif!

Personnellement, je ne pratique pas ce nourrissement « stimulatif » pour plusieurs raisons :

  • laisser la nature évoluer à son rythme
  • dans nos régions, le début de saison (au mois d’avril) correspond à une période où les abeilles trouvent sans aucune difficulté des ressources (si la météo n’est pas exécrable bien sûr). Avec cette profusion, le risque d’essaimage est déjà important, autant ne pas en rajouter!
  • en stimulant avec du sirop, il y a un risque important de retrouver ce même sirop dans le produit récolté (et de se retrouver avec du miel frelaté… involontairement ; des analyses montrent qu’il y a énormément de cas, y compris chez les « petits » apiculteurs !)

Nourrissement destiné aux essaims

Les nouvelles colonies (venant d’un essaimage qu’il soit naturel ou artificiel) consomment beaucoup de ressources. Une carence dans cette période critique n’est pas bonne et habituellement, lors de l’enruchement d’un essaim, l’apiculteur nourrit la colonie. Ceci permet aussi à la colonie de bien se sentir dans sa nouvelle ruche (« fixer » la colonie), même si sans nourrissement, les désertions sont assez rares si l’environnement et le matériel est adapté! Ce nourrissement se fait idéalement avec des cadres remplis, qui contiennent généralement aussi du pollen mais il peut se faire également avec du sirop 50/50. Pour pouvoir utiliser des cadres remplis de miel et de pollen, le défi pour l’apiculteur est d’en avoir en saison! Pour cela, ils en enlèvent à des moments propices dans des colonies fortes et les stocke en chambre froide ou au congélateur (le pollen moisissant rapidement hors de la ruche à température ambiante).

Nourrissement pour l’hivernage

Une colonie d’abeilles va consommer entre 15 et 20 kg pour passer l’hiver (en fonction de la force et taille de la colonie et de la dureté de l’hiver). Etant donné l’absence de ressources à cette période (les températures étant de toute façon trop basses pour les abeilles ; c’est d’ailleurs une relation de cause à effet directe…), il faut que cette quantité de nourriture soit présente dans la ruche avant cette saison. Si ce n’est pas le cas, l’apiculteur doit donner du sirop lourd (70/30) afin que les réserves soient suffisantes. Cela doit se faire suffisamment tôt (mi-septembre au plus tard) car le travail de mise en rayon et d’assèchement nécessite de l’énergie pour les avettes. En effet, le sirop 70/30 contient 30% d’humidité et le miel moins de 20%, les abeilles doivent donc encore diminuer l’humidité du sirop avant de le stocker (d’où l’importance d’utiliser du sirop lourd). De même, une transformation du sucre doit se faire, transformation qu’on appelle « invertase ». Si ce travail peut être effectué par les dernières abeilles d’été, c’est donc préférable!

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